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8 janvier 2012
Des chômeurs, essentiellement des jeunes, sont sortis, dans la matinée de ce dimanche 8 janvier, à Skikda, Laghouat et Ouargla pour réclamer de l’emploi, dénoncer les dépassements de certaines institutions en matière d’embauche et protester contre le mépris des autorités, ont indiqué à TSA des militants. « Les jeunes sans emploi se sont rassemblés aujourd’hui à Skikda devant le port, à Laghouat devant le siège de la wilaya et à Ouargla devant la direction régionale de l’Agence nationale de l’emploi (Anem) », indique l’un des porte-‑arole du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), Tahar Belabes, joint par téléphone.
Le choix de ces trois villes n’est pas anodin, selon notre interlocuteur. Il s’agit de localités qui accueillent une importante activité dans le domaine des hydrocarbures. Ce sont également des villes où le chômage touche durement les jeunes, dont bon nombre sont diplômés, selon les militants syndicalistes. Depuis maintenant quelques mois, les chômeurs manifestent régulièrement dans ces régions pour exiger des emplois et une meilleure prise en charge de leurs problèmes.
Grève générale à Laghouat
La ville de Laghouat a également été « quasiment paralysée », ce dimanche 8 janvier, par une grève générale à laquelle ont participé les travailleurs dans tous les secteurs en solidarité avec les demandeurs de logements sociaux, a indiqué à TSA le responsable du bureau local de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme, Yacine Zaid. « La grève a été suivie par les transporteurs, les commerçants, les professeurs. Tout est à l’arrêt actuellement et la tension est vive », affirme M. Zaid, qui indique qu’un sit‑in des demandeurs de logements sociaux se tient actuellement devant le siège de la wilaya.
Une dizaine de jeunes, poursuit‑il, ont été arrêtés puis libérés quelques minutes plus tard. « Dès qu’ils ont été arrêtés, des habitants ont encerclé le commissariat. Ils étaient prêts à intervenir pour les libérer », assure Yacine Zaïd qui dénonce la passivité des autorités locales. « Les gens aujourd’hui refusent d’être représentés par une association ou une quelconque organisation. Ils revendiquent l’annulation définitive de la liste [de bénéficiaires de logements sociaux, NDR] », précise‑t‑il.
Laghouat est en effervescence depuis l’affichage, le 2 janvier dernier, d’une liste de bénéficiaires de logements sociaux contestée par une partie des demandeurs de logements. Une source à la wilaya de Laghouat a minimisé le mouvement de protestation des contestataires de cette liste. « Dans toutes les wilayas, à chaque fois qu’une liste de bénéficiaires de logements est affichée, il y a toujours des mécontents. Des possibilités de recours existent pour ceux qui ne figurent dans la liste », affirme notre source.