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Le CS-LADDH apprend avec consternation et inquiétude la condamnation par contumace du défenseur des droits humains et ancien membre de la LADDH, Said Salhi, actuellement en exil.
Tout en lui exprimant notre totale solidarité, nous publions la déclaration de camarade Said à ce sujet :
"Même pendant mon exil, ils cherchent à me faire taire, alors que j’ai toujours continué à m’exprimer lorsque j’étais au pays face au système autoritaire.
PS : Un huissier de justice s’est présenté chez ma famille en Algérie pour me notifier un jugement par contumace de 02 ans de prison ferme, assorti d’une amende de 200 000 DA.
Étant absent au pays, je n’ai bien évidemment pas reçu le jugement, Je ne peux donc pas engager un avocat pour retirer le dossier de fonds et faire opposition à ce jugement, Je dois donc attendre son affichage, puis un mandat d’arrêt selon la procédure, qui ne pourrait être exécuté étant donné que je suis sous protection internationale, réfugié politique reconnu, .... Une persécution en prison qui fonde d’ailleurs la demande de protection internationale que j’ai sollicité au lendemain de mon départ d’Algerie en juin 2022 a quelques jours avant la dissolution en catimini de la ligue Algérienne pour la défense des droits humains.
Entre l’exil et la prison, j’ai choisi ma liberté.
Vous pouvez alors continuer à me juger et à me condamner à l’emprisonnement, mais vous ne pouvez rien contre mes opinions, ma parole et mon rêve.
Jusqu’à mon dernier souffle, je reste un homme libre et autonome. Je dis et je dirais : ma conscience et mes convictions sont mon seul arbitre.
A qui de droit, qui ne respectent aucun droit."
Said Salhi le 16/12/2024