(Array|find{985}|oui)
24 octobre 2011
La justice suisse vient de donner un sérieux coup à la liberté de mouvement et de voyage des dirigeants algériens impliqués la répression pendant la décennie noire. En auditionnant l’ancien ministre de la défense, le général à la retraite, Khaled Nezzar, la justice helvétique a enclenché un cercle vicieux. Après 36 heures de garde à vue et les premières auditions, le général n’a été libéré que sur son engagement de se tenir à la disposition de la justice. Autrement dit, il devra se présenter à nouveau lorsque le procureur suisse le lui demandera. S’il se dérobe, Khaled Nezzar, risque un mandat d’arrêt international.
Contacté par le quotidien El Watan, le général Nezzar, qui se trouvait encore en Suisse, a confirmé son audition par le procureur fédéral suisse pendant deux jours (jeudi et vendredi).
« Effectivement, j’ai été entendu par le procureur, jeudi et vendredi, pour une plainte déposée par deux personnes poussées par des organisations non gouvernementales pour crime de guerre et traitement dégradant. C’est la même que celle de Paris en 2002. » M. Nezzar a indiqué qu’après cette audition, « le procureur a décidé la levée des mesures de suspension et de l’interdiction de quitter le territoire ainsi que la restitution de mon passeport. Donc je suis libre de mes mouvements, mais je resterai à la disposition de la justice suisse à partir d’Alger, bien évidemment ».
Interrogé, toujours par El Watan, pour savoir si le procureur a clairement retenu une charge contre lui, l’ancien ministre a répondu qu’« il faut attendre les prochains jours pour voir comment la situation évoluera ». Le général à la retraite a ajouté qu’une fois à Alger, il fera une déclaration publique.
Quelque soit ce qu’il dira, un simple refus de sa part de se présenter à la justice suisse, fera de lui immédiatement un homme recherché par la justice internationale. Dans tous les cas, le piège est entrain de se refermer sur l’ex homme fort du régime algérien et met une énorme pression sur ses anciens compagnons, dont certains sont toujours aux commandes du pays. Le paradis suisse risque se transforme en enfer !
Kalima.dz, 22 octobre 2011