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28 août 2012
Le procès du militant des droits de l’Homme,Abdelkader Kherba s’est tenu aujourd’hui au tribunal de Ksar Boukhari en présence de nombreux acteurs de la société civile,de citoyens,de représentants de partis politiques et de syndicats autonomes venus lui apporter leurs soutiens et témoigner de leurs indignations .
Le militant Abdelkader Kherba actuellement détenu est poursuivi pour outrage et agression sur un fonctionnaire de la daira
de Ksar Boukhari.
La défense composée de dix avocats du collectif des avocats de la LADDH venus de l’ensemble du pays et coordonnée par son président,Maitre Nourredine Benissad.
L’audience a été reportée au 4 septembre 2012 à la demande du collectif des avocats pour faire comparaître des témoins
à décharge qui attestent qu’à la date des faits imputés au militant Abdelkader Kherba,celui-ci se trouvait à Alger ou il a assisté pendant toute la journée à une réunion d’un syndicat autonome.
La demande de mise en liberté de Abdelkader Kherba a été refusée alors qu ’il se trouve dans un état physique et moral
préoccupant suite à la grève de la faim qu’il a entamé depuis quelques jours et qu’il présente des garanties de représenta-
-tion conformes aux dispositions du code de procédure pénale.
La mise en détention du militant des droits de l’Homme par le parquet de Ksar Boukhari est une décision disproportionnée
par rapport aux griefs reprochés à savoir outrage et agression sur un fonctionnaire de la Daira pendant que les dispositions
de la loi énoncent que le recours à la détention doit être une exception lorsque les faits sont graves et que la liberté doit être la règle.
Le harcèlement judiciaire de Abdelkader Kherba est en réalité lié à ses activités pacifiques et légales de militant des
droits de l’Homme pour la démocratie,l’Etat de droit , la citoyenneté et le respect des droits de la personne humaine
et de sa dignité.
La LADDH dénonce la mise en détention de Abdelkader Kherba , se déclare mobilisée jusqu’à sa libération et appelle
l’ensemble des acteurs de la société algérienne à se solidariser avec notre action .
La LADDH n’exclut pas le recours aux mécanismes internationaux,notamment le 1er pacte facultatif relatif aux droits civils
et politiques que notre pays a ratifié.
Pour le comité directeur
Le président,
Nourredine Benissad