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9 avril 2013
La Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme, bureau d’Oran, a appris avec étonnement le refus décidé par la Mairie d’Oran en date du 21 février 2013, d’inscrire un nouveau-né sous un prénom berbère, en l’occurrence « Massilia », alors que l’article 54 de l’Etat civil Algérien indique clairement que les prénoms des nouveaux nés doivent être de consonance Algérienne.
La LADDH dénonce cette pratique qui malheureusement est injustement très répandue dans la majorité des communes d’Algérie et où le citoyen ne peut attribuer le prénom de son choix à son enfant, sachant bien que la constitution Algérienne reconnait expressément dans son préambule l’identité Berbère comme une substance fondamentale de l’identité Algérienne à côté de celle de l’arabité et de l’Islam.
Devant ce rejet, la LADDH invite les pouvoirs publics à respecter leurs engagements internationaux, notamment la convention internationale sur l’élimination de toutes formes de discrimination raciale et la convention internationale portant protection des droits de l’enfant.
La LADDH regrette une fois de plus le silence des pouvoirs publics envers le décret N°81-26 du 7 mars 1981 portant établissement d’un lexique national des prénoms. Un décret qui cite uniquement les prénoms arabes et porte atteinte au principe de l’égalité prévu par l’article 29 de la constitution Algérienne : « les citoyens sont égaux devant la loi, sans que puisse prévaloir aucune discrimination pour cause de race ou toutes autres conditions ou circonstances personnelles ou sociales ».
Face à cette situation, la LADDH compte saisir bientôt Mr Mutuma RUTEERE rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale auprès de l’ONU et également Mr James ANAYA rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales des populations autochtones.
Oran, le 08 Avril 2013.
CHOUICHA Kaddour
P/ Bureau de la Ligue la LADDH/ ORAN