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21 janvier 2012
La LADDH exprime sa préoccupation concernant la décision de la justice française de maintenir Mr Mourad DHINA en détention en vue d’étudier une possibilité d’extradition vers l’Algérie suite à une demande exprimée par les autorités algériennes.
Mourad DHINA, directeur exécutif de l’organisation de défense des droits de l’Homme EL KARAMA, et membre fondateur du mouvement politique d’opposition RACAHAD, a été arrêté par la police française le 16 janvier 2012, alors qu’il s’apprêtait à quitter la France pour rejoindre la Suisse , pays de sa résidence dont lequel il bénéficie du statut de refugier politique.
La LADDH s’interroge sur le timing et l’opportunité d’une telle procédure, dans la mesure où la demande d’extradition exprimée par les autorités algériennes concerne une condamnation par contumace datant de 2003, et que Mourad DHINA a transité et a séjourné régulièrement sur le territoire français.
La LADDH considère que l’étude de la demande d’extradition de Mourad DHINA doit prendre en compte son statut de refugier politique et sa qualité d’opposant politique qui n’a pas et ne pourra pas bénéficier d’un procès équitable en Algérie car la LADDH considère que la justice algérienne n’est pas indépendante lorsqu’il s’agit de procès de nature politique.
La LADDH reste attentive à la suite que donnera la justice française à cette affaire.
Alger le, 21.01.2012
Le président
Mostefa BOUCHACHI