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Manifestation devant l’APN pour demander l’abrogation de la nouvelle loi sur les associations

Des membres et dirigeants de plusieurs associations féministes et de défense des droits de l’Homme ont tenu, ce dimanche 12 janvier, un rassemblement à proximité de l’Assemblée nationale populaire (APN) à Alger où un léger dispositif sécuritaire a été installé, a-t-on constaté sur place. Les manifestants demandent l’abrogation de la loi sur les associations. Promulguée en janvier 2012, cette loi contraint toutes les associations à se conformer à de nouvelles dispositions sous peine de se voir dissoutes (lire).

« Au moins, une dizaine d’associations nationales n’ont pas pu se conformer », affirme Noureddine Benissad, président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), rencontré sur place. « Certaines existent depuis 30 ans. Ce n’est pas une simple mise en conformité. On leur demande un nouvel agrément comme si elles n’avaient jamais existé », regrette-t-il.

La nouvelle loi sur les associations prévoit la dissolution des organisations n’ayant pas pu se conformer, rappelle M. Benissad. « Mais dans la pratique, c’est autre chose. La loi de 1990 exigeaient également une mise en conformité mais on ne l’a jamais fait », explique-t-il. « Le combat continue. Il y a des initiatives pacifiques pour l’abrogation de la nouvelle loi sur les associations », précise pour sa part, Abdelwahab Fersaoui, président du Rassemblement action-jeunesse (RAJ).

Une délégation, composée notamment d’un représentant de la LADDH et de RAJ, a été reçue au bureau de l’Assemblée nationale à l’issue du rassemblement. Le FFS prépare actuellement un projet d’amendement de la loi sur les associations, selon Mostefa Bouchachi, député du parti.
12 01 2014

tsa 12 01 2014