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À la veille de la célébration du deuxième anniversaire du déclenchement du Hirak le 22 février 2019, la LADDH constate avec tristesse et s’alarme de la dégradation de la situation des droits de l’Homme dans le pays et de la non-concrétisation de la puissante aspiration des Algériens pour le changement démocratique qui s’exprime pacifiquement depuis le 22 février 2019.
Au lieu de faire prévaloir l’intérêt de la société et du pays en répondant de manière globale par le dialogue et la concertation à cette exigence de changement, les tenants du pouvoir ont reconduit les vieilles pratiques de la répression et du verrouillage des espaces du libre débat. Le bilan est accablant au cours de ces deux années : trop d’arrestations arbitraires, trop de condamnations routinières, trop d’exclusion, de détresse et de misère.
La LADDH affirme une fois de plus que le pouvoir emprunte une voie dangereuse pour l’avenir du pays au lieu de s’attacher à valoriser le pacifisme exemplaire avec lequel s’exprime la demande de changement des Algériens. Ce changement est possible et il se fonde sur le respect des droits humains qui est une obligation légale, politique et morale pour tous et pour les détenteurs de pouvoir en premier lieu.
À cet effet, La LADDH appelle à :
La LADDH s’alarme vivement de l’extension de la pauvreté, du chômage et de l’aggravation de la situation des plus vulnérables. Il est impératif, surtout en cette situation de pandémie, d’engager des mesures concrètes et immédiates.
La LADDH considère qu’au vu des défis économiques et sociaux qui se profilent, seul un compromis historique pourra permettre, à travers l’édification d’un véritable État de droit, de préserver la cohésion sociale et la paix civile.
Alger le 17 février 2021
Pour le Comité directeur, le président
Noureddine Benissad