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Lancement des débats vertuels de la fondation Ebert et de la LADDH : Sauvegarde du pouvoir d’achat ou imposer un « pouvoir d’achat citoyen »

Modérateur du débat : Mr Kaddour CHOUICHA*

Débattre de la « sauvegarde du pouvoir d’achat du citoyen » est un objectif qui nous ramène à débattre sur deux plans différents. Le premier étant celui de la politique économique du pays (en y intégrant toutes les instances de ce que l’on peut désigner sous le terme de société politique) et le deuxième étant celui des stratégies de la société civile (avec toutes les composantes) parce qu’elle est la première intéressée qui doit intervenir sur cette question.

Nous aborderons le deuxième plan car non seulement cela est dans l’optique de la Fondation Friedrich-Ebert (FES) mais aussi parce que vous n’entendrez jamais un responsable au sein de l’exécutif ou même du législatif (de n’importe quel pays) dire qu’il n’est pas d’accord sur cet objectif et ce même si vous êtes dans un pays ou la population vit la misère.

Même si l’Algérie est considérée être à l’aise du point de vue financier (faible stock de la dette et réserve financière appréciable) nous constatons malheureusement que les retombées sur le pouvoir d’achat sont négatives pour une grande partie de la population.

Si la majorité de la population ressent douloureusement l’érosion du pouvoir d’achat en mois de Ramadhan il reste que cette diminution est devenue une donnée structurelle alors que théoriquement la frange de la population qui avait bénéficié d’une augmentation de salaire devait aborder l’avenir avec plus de sérénité. Cela pose de façon claire la question de l’évolution des prix (pas seulement) en d’autres termes celle de l’inflation. Même l’instance officielle qu’est l’office national des statistiques (ONS) a dans son dernier rapport fait le constat de l’augmentation de pratiquement tous les produits et notamment celui des produits alimentaires de large consommation.

Si certains économistes relient cette inflation au surplus de liquidités introduites au sein du marché par le truchement des augmentations de salaire, on ne peut que relever l’absence totale de « régulation » du marché et l’importance de plus en plus importante de l’économie informelle dans les circuits de distribution. Même l’accord de libre échange avec l’union Européenne (accord d’association) qui avait comme objectif annoncé la diminution des taxes d’entrées des produits donc la réduction des prix n’a en fin de compte rien ramené en termes d’amélioration du pouvoir d’achat.

Il est tout de même important de noter que c’est la lutte depuis plus de deux décennies des organisations syndicales autonomes de la fonction publique qui ont permis la revalorisation des salaires des fonctionnaires dans un premier temps puis celle des autres secteurs dans le cadre de la tripartite (Gouvernement-UGTA-Patronnât). On constate aussi la revitalisation du mouvement associatif pour apporter des améliorations partielles et ciblées du pouvoir d’achat (associations de malade) ainsi que l’introduction et la généralisation de la carte chiffa pour diminuer le coût lié aux services soins et santé même si on reste loin de l’objectif assigné à cette politique de l’état.

Ceci dit une définition et quelques remarques pour s’entendre sur les concepts et homogénéiser les termes du débat sont nécessaires.

pour participer au débat, inscrivez vous sur la plate-forme suivante :

http://www.fes-alger.org/elearning/course/view.php?id=67

* Mr Chouicha est enseignant universitaire, membre du comité directeur de la LADDH, chargé des droits économiques sociaux et culturels. il est aussi le Coordonnateur national du nouveau syndicat des enseignants du supérieur (SESS, syndicat des enseignants du supérieur solidaires), à qui est refusé l’enregistrement jusqu’à présent.
auparavant, Mr chouicha était membre du bureau national du CNES (syndicat des enseignants du supérieur) entre 1990 et 2004