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10 mars 2009
La révolte du Printemps Noir [1], qui dure maintenant depuis avril 2001, est loin d’être cantonnée à la seule Kabylie puisqu’elle a touché plus d’une vingtaine de départements à travers l’Algérie.
Du 14 mars au 1er avril 2002, les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre dans les wilayates d’Aïn Defla, de Saïda, de Béjaïa, de Bouira, de Sétif, de Khenchela et de Tizi-Ouzou ont fait, en quinze jours, sept morts, dont
trois adolescents de moins de 18 ans, et des dizaines de blessés dont certains ont été atteints par balles réelles et seraient toujours dans un état grave.
Les forces de l’ordre ont procédé à des expéditions punitives, saccageant commerces et voitures de particuliers, à des viols de domiciles suivis d’actes de représailles sur des passants en utilisant des armes blanches pour réprimer les jeunes manifestants, plongeant ainsi des villages entiers dans une sorte d’état d’exception et de couvre-feu où tout citoyen qui se
risque de nuit comme de jour dans les rues est passé à tabac puis arrêté.
En quinze jours d’affrontements, plus de trois cent cinquante arrestations ont été opérées dont certaines sont ciblées et arbitraires. Des arrestations ont été suivies de condamnations à des peines allant de 4 mois à 2 ans
d’emprisonnement. Cette chasse aux manifestants s’est déroulée sous forme de rafles nocturnes avec des hommes armés et cagoulés à bord de voitures banalisées. La situation risque de s’aggraver d’autant plus que 400 mandats d’arrêts auraient été lancés contre des animateurs des comités de
villages des différentes localités de Tizi-Ouzou, Béjaïa, Bouira et Sétif.
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Prière de télécharger le rapport ci-joint (format PDF) très détailé sur la situation en Algérie durant le Printemps Noir (avril 2001 - avril 2002).
[1] L’expression Printemps Noir est utilisée en allusion d’une part au Printemps Berbère et d’autre part au deuil lié aux massacres qui ont eu lieu durant ces événements