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La LADDH débatte de la situation des Droits de l’Homme en Algérie : compte rendu de la conférence.

Nouredine Benissad, Ali Moussaoui, Nacer Hamouche respectivement président, membre du comité directeur chargé des droits civils et politiques, membre du bureau de wilaya de la LADDH ont été les invités de la communauté estudiantine de la résidence universitaire « Berchiche 2 » d’El Kseur à Bgayet, le mercredi 15 mai 2013.

Les trois avocats de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme ont animés une grandiose conférence-débat autour d’une large thématique qui est entre autre « La révision de la constitution, les réformes politiques en Algérie. »
Intervenant devant une foule nombreuse, étudiantes, étudiants, enseignants et travailleurs ont été au rendez-vous pour partager en enrichir le débat de ses questions de l’heure.

Maitre MOUSSAOUI Ali revient sur les nouvelles lois notamment celle sur les associations et celle régissant la profession d’avocat en évoquant des contradictions flagrantes contenant les contenus des textes de lois et des vides juridiques qui jouent en faveur d’un pouvoir politique empêchant la promotion de la démocratie et des droits de l’homme … En les qualifiant à la fin de discriminatoires et des plus graves et dangereuses réformes qu’à connue l’Algérie depuis son indépendance.

En passant la parole à son camarade maitre HAMOUCHE Nacer, expose et décortique la nouvelle loi sur l’information, qui musèle le journaliste et le rapporteur de l’information dit-il, avant d’ajouter « la presse qui est censée être un quatrième pouvoir reste renfermée encore une fois par des lois qui viennent d’être amendées contre lui regrette-t-il !
Pour sa part, Maitre Benissad tant attendu par l’assistance aborde deux questions à savoir : la révision de la constitution et la situation globale des droits de l’homme.

Le conférencier ne semble pas avoir accordé trop d’importance au premier premier point inscrit dans son exposé ni d’ailleurs ses concitoyens … « conscients de la situation politique et sociale actuelle ».
« Le problème n’est pas dans a constitution, mais dans son respect et le respect des lois de la république », argumente t-il.
Abordant le deuxième point qui préoccupe tout militant digne, le président de la LADDH dresse un tableau sombre en regrettant la situation dont est devenue la question des droits humains en Algérie, tout en dénonçant les arrestations arbitraires, la répression injustifiée … etc. à l’encontre des militants défenseurs des droits de l’homme et toutes celle et tous ceux qui revendiquent leurs droits les plus légitimes.

Vers 23h, les conférenciers face au débat !

Interrogé sur les droits et l’émancipation de la femme, maitre Moussaoui s’étale longuement sur la problématique en expliquant que la femme doit s’impliquer d’avantage dans l’action militante et féministe, faire un travail de consentisation afin de préserver ses acquis y en arracher d’autres en disant que « tout droit s’arrache et ne s’octroie jamais ».
En répondant à l’intervention d’un étudiant sur la position de la ligue à propos de la révision de la constitution, et le tapage médiatique et politique sur l’état de santé du chef de l’état ; maitre Benissad rappelle aux présents que son organisation à déjà bel et bien décliné l’invitation de la commission Bensalah installé par Bouteflika dans le cadre des consultation sur les réformes politique dans la foulée des révoltes arabes et cela pour des raisons vérifiées et vérifiables que la Ligue n’a pas pris part.
Le conférencier partage entièrement la réflexion que parler sur la maladie du chef de l’état qui se trouve depuis trois semaines dans hôpital militaire parisien ‘Val De Grace’ est une fuite en avant et une affaire minorée en faisant allusion à la régression des droits humains dont un débat national serein et sérieux doit être engagé urgemment.

Compte-tenu du débat fructueux partagé entre la communauté universitaire et les trois représentants de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’homme à l’intérieur de la salle des conférences, les étudiants ne lâchent pas leurs invités pour continuer à débattre d’autres questions d’actualités même dans la cour de la cité universitaire, en disant qu’ils sont convaincus que cette ONG des droits de l’homme présidée par le militant et défenseur incontestable des droits de l’homme maitre Nouredine Benissad reste la seule organisation et le seul outil de lutte pour la promotion des valeurs humaines vue son attachement et son soutient permanent aux cotés des opprimés.

Compte rendu fait par l’étudiant militant laddh Adel BOUCHERGUINE