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Journée internationale de la tolérance

Il faut exclure l’exclusion, et être intolérant avec l’intolérance. Le 16 novembre est la journée mondiale du combat contre toutes les formes d’intolérance et de discrimination. Le silence serait une tolérance à l’intolérance. C’est dans l’esprit des êtres humains que naissent toutes les formes d’intolérance et de discrimination, c’est à ce niveau que se situe l’action à mener.
Le rôle de l’éducation et en particulier de l’école, est dans ce cadre essentiel, voire incontournable. Il est primordial de développer de manière constante, toute une pédagogie des droits de l’Homme, de la liberté et de la tolérance par l’éducation qui éveille l’esprit critique et la liberté de jugement.

La liberté religieuse est d’abord une liberté individuelle, puisqu’elle consiste pour une personne à donner son adhésion intellectuelle à une religion, à la choisir librement. Mais elle est aussi liberté collective dont le libre exercice doit être garanti.

Elle implique la garantie du libre exercice des cultes. L’article 35 de la constitution algérienne qualifie d’inviolables la liberté de conscience et la liberté d’opinion. La liberté religieuse a été consacrée au niveau international par l’article 18 de la déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948, et confirmée par l’article 18 du pacte
international aux droits civils et politiques du 16 décembre 1966.

Elle a été définie de manière précise par la déclaration des Nations Unies du 25 novembre 1981 relative à la lutte contre toutes les formes d’intolérance et de discrimination fondée sur la religion : « toute personne a droit à la liberté de manifester sa religion individuellement ou en commun, tant en public qu’en privé, par le culte et l’accomplissement des rites, les pratiques de l’enseignement ». La fermeture des lieux de
prière est une intolérance religieuse.

Aussi la déclaration de l’UNISCO du 16 novembre 1995 édite : « La tolérance est la clé de voûte des droits de l’Homme, du pluralisme, de la démocratie et de l’Etat de droit ». La liberté religieuse est le droit fondamental de l’Homme, à exprimer ses convictions et les partager avec d autres.

L’égalité non pas théorique mais réelle des droits entre les hommes et les femmes, le rejet de toute discrimination est l’essence même de la constitution algérienne. La femme algérienne se heurte à des discriminations dans le domaine public, dans sa vie professionnelle et privée, qui se dévoile sous le signe de la contrainte, de la soumission et de la subordination, pour la priver de tout pouvoir de décision.

La Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH) qui milite pour la consécration des valeurs de tolérance au sein de la société algérienne et à l’abolition de toutes les formes de discrimination, lance un appel aux institutions officielles notamment celles du secteur éducatif pour œuvrer à l’éducation des nouvelles générations sur les principes de tolérance, partie essentielle de la culture des droits de l’Homme.

Elle invite les associations de la société civile, syndicats, presse et hommes de culte, à œuvrer chacun dans son domaine à la diffusion des valeurs de tolérance selon la déclaration de l’UNESCO.

La LADDH considère que l’amère expérience que traverse l’Algérie ces quinze dernières années trouve ses causes dans l’exclusion de la culture du dialogue, de tolérance et du droit à la différance.

Il faut vivre ensemble, les uns avec les autres, et non pas les uns contre les autres. Le chemin à parcourir est encore bien long et les difficultés nombreuses, mais la volonté existe pour combattre toute intolérance et toute discrimination.

Le Président
Maitre Mostefa BOUCHACHI