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Hassan Bouras croule sous les condamnations !

Le lundi 6 juillet 2009, Hassan Bouras, journaliste et militant de la LADDH a été condamné par défaut a 3 mois de prison ferme et à 500.000 DA d’amende par le tribunal d’El Bayadh pour diffamation. Bouras qui n’a pas reçu de convocation pour ce procès, a été informé de la nouvelle par un avocat présent à l’audience.

La plainte émane du secrétaire général de l’Union Nationale des Paysans Algériens, qui est aussi député du Front de Libération Nationale (FLN), et concerne un article publié dans les colonnes de l’hebdomadaire EL Khabar Hawadith, il y a plus d’un mois.

Pour rappel, le 28 octobre 2008 Hassan Bouras a déjà été condamné par défaut par la cour d’appel de Saida à deux mois de prison ferme et à 40 000DA d’amende pour diffamation et atteinte à corps constitué.

La LADDH dénonce cet acharnement que continue de subir le journaliste Bouras qui croule sous les condamnations d’emprisonnement, toujours sur des plaintes des représentants du pouvoir local. Elle considère que ce procédé vise à empêcher Bouras d’informer sur la réalité des choses dans la région d’El Bayadh, et d’exercer tout simplement son métier de journaliste.

D’autres journalistes à travers le pays sont sous la menace d’un emprisonnement pour leurs écrits, et cela en application des dispositions pénalisant le délit de presse introduites dans le code pénal en 2001. Cette criminalisation abusive met les journalistes dans une situation de vulnérabilité permanente, ce qui pousse nombre d’entre eux à la prudence et à l’autocensure.
La LADDH réitère son appel pour la dépénalisation du délit de presse, seule garantie de l’exercice serein du journalisme.

Alger le 8 juillet 2009
Le président
BOUCHACHI Mostefa