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FEMMES AGRESSÉES DE HASSI MESSAOUD : 13 associations pour un collectif de solidarité

Le Collectif défense et solidarité avec les femmes de Hassi Messaoud est né. L’initiative est chapeautée par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme. Cette nouvelle organisation souhaite s’inscrire dans la durée.

Lors d’une conférence de presse animée hier au siège de la LADDH, Chérifa Bouatta, membre de l’Association pour la défense et la protection des droits des femmes, a expliqué que la création de ce collectif vient en réaction à la récente agression de femmes travailleuses de Hassi Messaoud. « Seuls quelques journaux ont rapporté l’information. Je ne comprends pas pourquoi ! ? », s’est-elle demandée, insistant sur le rôle de la presse dans la médiatisation de telles affaires.

En effet, quelques quotidiens nationaux avaient rapporté, début avril, qu’une douzaine de femmes de ménages travaillant à Hassi Messaoud ont été agressées chez elles. « On est pas allés voir ces femmes car elles ont peur de perdre leur boulot. Nous respectons leur décision, mais réfléchissons sur les mécanismes à mettre en œuvre pour leur venir en aide », souligne- t-elle, en se disant outrée que de tels « délits » puissent se reproduire sans problèmes. Pour rappel, en juillet 2001, des femmes vivant seules dans le bidonville d’El-Haïcha, Hassi Messaoud, dans la même ville, ont été violentées par des groupes d’hommes. Le collectif, dont les structures n’ont pas encore été installées, aura une ou un porte-parole, mais pas de président. 13 associations en sont membres, dont Réseau Wassila, Association du planning familial, Anadde, Atustep, Amusnaw, AVIFE, CIDDEF, Femmes en communication. L’adhésion reste ouverte à toutes les organisations qui souhaitent rejoindre le mouvement. Interpeller l’Etat, veiller au respect de la loi et mettre en place des mécanismes pour soutenir les femmes de Hassi Messaoud seront les priorités de ce collectif qui dit souhaiter s’installer dans la pérennité. « Certes, beaucoup de collectifs ont déjà été créés et ont arrêté d’activer pour des raisons qu’il faudrait étudier et comprendre. Mais cela ne veut pas dire qu’on doit rester les bras croisés ! » a expliqué Chérifa Bouatta.

Irane Belkhedim

le soir d’Algérie
du 26-04-2010