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Communiqué : des interppelations un 5 juillet !

Pour avoir voulu fêter à leurs manières le cinquantième anniversaire de l’indépendance de leur pays à la place
du 1er mai(Alger-centre),une quarantaine de personnes pour la plupart des jeunes chômeurs et des familles
de disparus ont été interpellées et brutalisées par les forces de police selon les témoignages recueillis.

Ces personnes ont été gardées au niveau du commissariat pendant quelques heures avant d’etre relâchées.

Les autorités dénient à ces citoyens de célébrer le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes,lequel
principe est contenu notamment dans la déclaration universelle des droits de l’Homme et pour lequel le peuple
algérien a payé un lourd tribu pour le recouvrement de sa souveraineté.

Ces pratiques rappellent que le slogan du 5 juillet 1962,"un seul héros,le peuple" n’a plus de sens et que l’autori-
-tarisme du régime veut tout contrôler y compris les symboles d’un pays.

La ligue algérienne de la défense des droits de l’Homme rappelle que la liberté d’expression,de rassemblement et
de manifestation sont garanties par la constitution et les conventions internationales relatives aux droits de l’Homme
notamment le pacte international des droits civils et politiques et que notre pays a ratifiées et publiées aux journaux
officiels.

L’exercice de ces droits est non seulement un droit mais aussi un devoir pour les algériens de l’exercer,de l’opposer
à toute velléité de l’ignorer,de le mépriser ou de le réprimer.C’est aussi une obligation pour l’Etat d’assurer la sécurité
de son exercice et de sanctionner les auteurs à son manquement au lieu de son impunité.

La ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme dénonce ces pratiques et fidèle à son engagement se dit
solidaire des combats pour l’exercice pacifique des libertés collectives et individuelles et se tient aux cotés de toutes
les victimes des violations des droits de l’Homme.

Comme elle demande que s’amorce de réelles et profondes réformes politiques,économique et sociales à même
d’engager l’Algérie dans la construction d’un Etat de droit et d’une société démocratique .

Alger le 5 juillet 2012

Pour le comité directeur,

Le président,
Maitre Nourredine Benissad