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22 février 2011
Copenhague, 22 Février 2011. Le REMDH condamne fermement la répression des marches pacifiques de protestation organisées par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD).
Le samedi 19 février, plusieurs centaines de personnes ont participé à Alger à une nouvelle marche de contestation organisée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). Comme le 12 février, les autorités avaient interdit la tenue de la marche et déployé un important dispositif sécuritaire pour empêcher les citoyens et les citoyennes d’accéder au lieu de rassemblement.
Le 19 février au matin, les forces anti émeutes déployées en nombre dans le centre d’Alger sont rapidement intervenues afin de disperser avec violence les manifestants, agressant de nombreux activistes syndicaux et des droits de l’Homme. Le président d’honneur de la LADDH, Me Ali Yahia Abdenour, âgé de 90 ans, a été bousculé et violenté par les forces anti-émeute. Des membres de l’association SOS Disparus, et notamment des mères de disparus, ont également été bousculées par les forces de l’ordre et des jeunes qui les accompagnaient ont été frappés. Le président du syndicat autonome de la fonction publique SNAPAP, M. Rachid Malaoui a dû être transféré à l’hôpital pour une blessure aux membres inférieurs après un passage à tabac.
Des manifestants pro-régime ont par ailleurs tenté de s’opposer au cortège en attaquant les manifestants. M. Abdelmoumene Khelil, secrétaire général de la LADDH a ainsi été agressé à l’arme blanche par des contre-manifestants devant des policiers qui ne sont pas intervenus.
Ces nouveaux actes de violence font écho à la répression qui s’était abattue lors de la première journée nationale de contestation organisée à l’appel de la CNCD le 12 février à Alger et dans d’autres villes d’Algérie. A Oran, plusieurs responsables associatifs dont M. Hassam Fouad (LADDH) et le syndicaliste Chouicha Khaddour avaient été agressés et arbitrairement retenus plusieurs heures par les forces de police.
Le REMDH rappelle que l’Algérie a l’obligation d’assurer la sécurité des manifestants lors de marches pacifiques conformément aux engagements internationaux librement consentis par ce pays. Il condamne fermement la répression et les arrestations arbitraires effectuées par les forces de police, notamment contre les militants syndicaux et des droits de l’Homme et demande aux autorités algériennes d’ouvrir des enquêtes sur ces violations et de traduire en justice les personnes responsables.
Le REMDH appelle une nouvelle fois l’Algérie à lever sans réserve l’état d’urgence, à respecter ses engagements internationaux en matière de droits de l’Homme, à initier un dialogue avec toutes les composantes de la population et de la société civile, et à mettre en place des réformes démocratiques.
Le REMDH demande par ailleurs aux instances de l’Union européenne (UE) de condamner publiquement l’usage de la force par les autorités algériennes lors de manifestations pacifiques.
Pour plus d’informations, merci de contacter :
Henriette Irminger Sonne - REMDH, Chargée de communications (anglais, danois, français) : +4530828337
Shaimaa Abou Elkhir - REMDH, Chargée de communications (anglais, arabe) : +20101077207