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Affaire Jendoubi : Le gouvernement français prête-t-il main forte à M. Ben Ali ?

Paris, Copenhague- 1 Octobre 2010

Après avoir été refoulé dans des conditions scandaleuses du Maroc, M. Kamel Jendoubi a été accueilli à sa descente d’avion à Roissy Charles de Gaulle par un interrogatoire de police et une fouille des services douaniers.

Refusant de décliner son identité et de dresser procès-verbal, un agent des services secrets a interrogé M. Kamel Jendoubi sur les raisons de son refoulement.

Soit le gouvernement français et ses services font ainsi la démonstration d’un manque total de professionnalisme, soit il s’agit d’une brimade délibérée dans le prolongement des désirs du régime tunisien.

Plutôt que de soumettre M. Kamel Jendoubi à un interrogatoire, il appartenait au gouvernement français d’apporter à ce dernier, ressortissant français, l’aide qu’il aurait été en droit d’attendre.

Si le comportement des autorités marocaines est inadmissible, le comportement des autorités publiques françaises est honteux.

LES FAITS :

Kamel jendoubi s’est régulièrement rendu au Maroc dans le passé et a été reçu en de nombreuses occasions à un niveau ministériel.

Il devait cette fois assister à un séminaire organisé par l’Organisation Marocaine des droits de l’Homme (OMDH - organisation membre du REMDH) intitulé « Rencontre ouverte entre les défenseurs des droits de l’homme d’Afrique du Nord et du Moyen Orient ». M. Jendoubi devait à cette occasion recevoir aux côtés d’autres défenseurs des droits de l’Homme de premier plan un hommage pour leur engagement en faveur des droits humains.

Kamel Jendoubi est connu pour son engagement contre le président Ben Ali et son régime. Il a récemment dirigé une délégation qui s’est rendue à Bruxelles à l’occasion de la publication d’un rapport du REMDH qui traite des relations entre l’Union Européenne et la Tunisie. Le rapport est très critique à l’égard du bilan de la Tunisie en matière de droits humains (voir « Les incohérences des politiques de l’union européenne face aux violations ds droits de l’Homme en Tunisie », 2010, www.euromedrights.org). Kamel jendoubi se déplace avec un passeport français, car il ne peut obtenir de passeport tunisien.

Ben Ali est depuis 1987 le président de la Tunisie, l’un des régimes les plus restrictifs du monde arabe en matière de libertés publiques.

Une conférence de presse est organisée à Paris au sujet de cet incident mercredi 6 octobre 2010 à 11h au siège de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), 138 rue Marcadet, 75018 Paris.

Organisations signataires

Réseau Euro-méditerranéen des droits de l’Homme

Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme

Plateforme des ONG Euromed

Ligue française des droits de l’Homme

Comité pour le respect des droits de l’Homme et des libertés en Tunisie

Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives

Contact presse :

- A Paris : Michel Tubiana – LDH - +33 6 82 57 36 13

- FIDH : Karine Appy / Fabien Maitre : + 33 1 43 55 25 18

- A Copenhague : Marc Schade-Poulsen + 45 32 64 17 00