(Array|find{1343}|oui)

30 aout 2012 , Journée internationale des victimes de disparition forcée : Declaration

Ce jeudi 30 août 2012 marquera la Journée internationale des victimes de disparition forcée.

Ce jour-là, des organisations des droits de l’Homme et les membres des familles de personnes disparues du monde entier appelleront leurs chefs d’Etat à ratifier la convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.
Les disparitions forcées se sont produites dès la fin des années 1970 et se poursuivent aujourd’hui encore.
Ce qui était un phénomène particulier à l’Amérique Latine n’a pas tardé à s’étendre à des pays d’autres continents notamment dans notre pays, en Algérie.

Le 30 août de chaque année, les familles de personnes disparues de tous les continents rappellent la mémoire de celles et ceux qui ont été emmenés de force et ont disparu.

Maitre Ali-Yahia Abdenour, fondateur de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme : "Le 30 aout est très important pour les familles de disparus. C’est le jour où, collectivement, elles honorent leur mémoire. C’est une manière d’insister sur leur présence spirituelle et morale, malgré leur absence physique..."

L’amnésie comme la vengeance engendrent toujours le pire. L’indispensable recours au droit ne doit pas signifier que le juridique doit l’emporter tout le temps et en tout lieu sur le politique. Un peuple peut décider pour ne pas insulter l’avenir, pour tourner une page sanglante, de donner plus d’importance à la justice réparatrice à condition d’avoir lu attentivement et collectivement cette page par la mise en place d’un mécanisme de vérité afin d’identifier les causes qui ont amené à cette situation et éviter leur renouvellement car les mêmes causes engendrent les mêmes effets.

Le travail de reconstruction démocratique et de pacification nationale passe par des réparations individuelles mais surtout par des réparations collectives qui ont une portée symbolique et morale. Elles prennent la forme d’une reconnaissance publique sur les disparus et leurs réhabilitations.

La LADDH appelle l’ensemble des acteurs de la société civile, des partis politiques, des syndicats, des personnalités à se joindre à notre action pour que les autorités accélèrent le processus de ratification de la convention internationale de toutes les personnes contre les disparitions forcées en tant qu’outil essentiel visant la protection des droits de l’Homme, la consécration de l’Etat de droit ,l’incrimination des disparitions forcées dans la législation nationale en tant qu’infraction autonome et appelle au respect des droits humains fondamentaux et des règles légales en toute circonstance.

La LADDH s’emploie à faire que "les hommes et femmes de ce pays passent d’un sentiment d’indifférence à un sentiment d’indignation et d’engagement"

Alger le 30 août 2012,
Le président de LADDH,
Maitre Nourredine Benissad